L'imagerie de Metz

Publié le par Anna K.

Bien moins connu que l'image d'Epinal, l'imagerie messine a pourtant existé de 1835 à 1892 : en 1860, 18 % des images diffusées sur le territoire français sortaient des presses de Metz contre 2 % pour celles d'Epinal.

Ces images avaient à l'origine une vocation religieuse, mais peu à peu, les thèmes se diversifièrent:
  • les faits marquants de l'Histoire de France,
  • les légendes et les contes,
  • les romans à la mode,
  • les histoires enfantines,
  • les chansons populaires....
En 1835, Adrien Dembour fonda sa fabrique d'images à Metz. Le succès fut tel qu'il s'associa à Nicolas Gangel en 1840, l'entreprise employait alors plus de 200 ouvriers.

En 1852, Gangel reprit seul la société, puis en 1858 ses frères vinrent le rejoindre tout en s'associant avec Paulin Didion.

En 1855, l'imagerie de Gangel participa à l'Exposition universelle de Paris où elle fut récompensée d'une médaille.

En 1871, suite à l'annexion, l'entreprise commença à connaître des jours difficiles.

En 1879, Delhalt tenta en vain de sauver ce joyau de l'industrie : il dut transférer la société à Nancy en 1892.

En un demi-siècle, l'Imagerie populaire de Metz, riche de 3600 modèles, avait réussi à se hisser au premier rang de la production française.

Trois fonds d'images sont conservés à Metz :

  • un fonds d'État aux Archives départementales de la Moselle,
  • une collection municipale à la Bibliothèque-Médiathèque de Metz,
  • trois albums d'images religieuses déposés par le musée national des Arts et Traditions populaires (MNATP) aux musées de la Cour d'or à Metz.

Image de Metz

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