Une joie de Marsal
Marsal se trouve dans le pays du Saulnois. Il faut replacer cette histoire dans le contexte de compétition que se livrèrent les evêques et les Ducs pour avoir la mainmise sur le sel de la région.
Cette expression daterait du XIVème siècle : un petit matin, trois gentilshommes lorrains et une troupe de soldats déguisés en laboureurs se saisirent d'une porte de Marsal. Ils entrèrent dans la ville et la pillèrent. Le duc, ayant reçu la nouvelle de la prise de la ville, en eut une grande joie. Il entrevoyait déjà les bénéfices qu'il pourrait en tirer.
Sa joie fut malheureusement de courte durée : l'évêque de Metz, qui était alors à Vic-sur-Seille, non loin de là, en fut rapidement averti. Il pria son beau-frère, le Seigneur de la Pierre, d'aller au secours de la place de Marsal. Celui-ci entra dans la ville avec ses soldats, par une fausse porte, inconnue des gentilhommes lorrains, les tailla en pièces et prit soixante-dix de leurs soldats, qu'il fit conduire prisonniers au château de Vic-sur-Seille.
Les vainqueurs donnèrent, par dérision, à cet événement, le nom de joie de Marsal, et l'on en fit un proverbe pour désigner une joie de courte durée.